rouge
J'ai lu Les Liaisons Dangereuses de Laclos quand j'étais ado. Alors bien sûr, on trouve ça génial, une correspondance, mais surtout, ça fait un peu rêver à cet âge-là, et c'est plus funky que La Princesse de Clèves, qui fait rêver aussi, mais qui agace vite.
Ce qui m'a le plus fascinée dans Les Liaisons Dangereuses, c'est la fin, quand Mme de Merteuil est démasquée, et qu'elle reste extérieurement impassible (pas comme cette greluche de SMG dans la niaise adaptation cinématographique, mais je me dois quand même de mentionner l'excellente bande originale). Je crois qu'il est dit que certaines femmes parviennent, en approchant la trentaine, à maîtriser parfaitement leurs réactions.
Et à l'époque je me disais vivement que je sois vieille, j'arrêterai de rougir pour un rien. Bon ben maintenant j'y suis, approchant la trentaine (help !), et je peux dire que je ne maîtrise rien du tout.
Je rougis vraiment pour un rien.
Il suffit que je sois dans la rue et que quelqu'un m'adresse la parole sans que je m'y attende... le nombre de gens qui ont dû croire que j'étais subjuguée par leur beauté... alors qu'en réalité, les gens beaux, ça court pas les rues.
D'ailleurs, même quand je réponds au téléphone, je rougis... le nombre de gens qui ont dû croire que j'entretenais des relations secrètes et taboues avec un mystérieux interlocuteur en langage codé ("oui, il y a une erreur dans le compte-rendu de la réunion, j'ai bien dit que j'étais ok pour cette pétition" : avec l'esprit mal tourné, on peut croire n'importe quoi).
Et le pire, c'est au boulot. Un élève qui donne une bonne réponse, je rougis. Un élève qui se trompe, je rougis. Un élève qui pose une question intelligente, je rougis. Un élève qui pose une question bête, je rougis. Un surveillant moche qui entre dans la classe, je rougis. Un surveillant beau qui entre dans la classe, je rougis.
Bon enfin je vous rassure, les élèves comprennent vite que ça ne veut rien dire, et ils arrêtent d'en parler rapidement. Au bout de quelques semaines, ils préfèrent parler de mes chaussures, de mon manteau ou de mes cheveux. Et du coup quand je les entends, critique positive ou négative, je rougis. On n'en sort pas.
Lundi 9 : Noir Désir, À ton étoile
Mercredi 11 : Emily Loizeau, Le cœur d'un géant
Vendredi 13 : Soko, It's raining outside
It's raining outside I'm crying inside.
Ce qui m'a le plus fascinée dans Les Liaisons Dangereuses, c'est la fin, quand Mme de Merteuil est démasquée, et qu'elle reste extérieurement impassible (pas comme cette greluche de SMG dans la niaise adaptation cinématographique, mais je me dois quand même de mentionner l'excellente bande originale). Je crois qu'il est dit que certaines femmes parviennent, en approchant la trentaine, à maîtriser parfaitement leurs réactions.
Et à l'époque je me disais vivement que je sois vieille, j'arrêterai de rougir pour un rien. Bon ben maintenant j'y suis, approchant la trentaine (help !), et je peux dire que je ne maîtrise rien du tout.
Je rougis vraiment pour un rien.
Il suffit que je sois dans la rue et que quelqu'un m'adresse la parole sans que je m'y attende... le nombre de gens qui ont dû croire que j'étais subjuguée par leur beauté... alors qu'en réalité, les gens beaux, ça court pas les rues.
D'ailleurs, même quand je réponds au téléphone, je rougis... le nombre de gens qui ont dû croire que j'entretenais des relations secrètes et taboues avec un mystérieux interlocuteur en langage codé ("oui, il y a une erreur dans le compte-rendu de la réunion, j'ai bien dit que j'étais ok pour cette pétition" : avec l'esprit mal tourné, on peut croire n'importe quoi).
Et le pire, c'est au boulot. Un élève qui donne une bonne réponse, je rougis. Un élève qui se trompe, je rougis. Un élève qui pose une question intelligente, je rougis. Un élève qui pose une question bête, je rougis. Un surveillant moche qui entre dans la classe, je rougis. Un surveillant beau qui entre dans la classe, je rougis.
Bon enfin je vous rassure, les élèves comprennent vite que ça ne veut rien dire, et ils arrêtent d'en parler rapidement. Au bout de quelques semaines, ils préfèrent parler de mes chaussures, de mon manteau ou de mes cheveux. Et du coup quand je les entends, critique positive ou négative, je rougis. On n'en sort pas.
Lundi 9 : Noir Désir, À ton étoile
Mercredi 11 : Emily Loizeau, Le cœur d'un géant
Vendredi 13 : Soko, It's raining outside
It's raining outside I'm crying inside.