répétition

Publié le par June Prune

Je m'accroche à la chaîne du redoublement lancée par Mathieu.
Mais je ne parlerai pas de ce qu'il faudrait faire dans notre système actuel. Je n'en sais rien, et de toutes façons je pense qu'aucune réforme n'éliminera l'échec scolaire (car c'est bien là le seul problème vraiment important), si elle en reste à agir sur des détails. Oui, la révolution, la vraie ! (Elle leva le poing et fit un tour sur elle-même.)
Pour commencer, mon petit couplet classique de râlage contre les profs qui râlent. Entre "les redoublants qui foutent rien et qui pourrissent la classe" et "les nuls qui foutent rien et qui n'auraient jamais dû passer zont-pas-l-niveau", il faut choisir ! Et il faut prendre nos responsabilités. Nous passons notre temps à faire le choix le moins mauvais, assumons ce choix. Surtout que la plupart du temps, quel qu'il soit, ce choix repose sur un argument optimiste d'espoir, de chance à donner. Fin du couplet.
Il y a au moins douze tonnes de raisons qui font qu'un élève se retrouve face à cette alternative : passer ou redoubler. Je tiens particulièrement à l'une d'elles, le découragement total, depuis que je me suis penchée sur ce constat que l'on fait tous : souvent, un élève qui a de bons résultats dans une matière en a aussi dans toutes les autres. Et le contraire est vrai aussi, malheureusement. Pourtant, je ne sais pas ce qu'en disent les neurosciences, mais il me semble qu'il devrait y avoir une forte diversité chez les enfants, et que des matières ou sujets "points forts" différents devraient apparaître  rapidement chez chacun.
Alors pourquoi ne pas casser cette idée de classe qui partage les mêmes cours pendant une année, et laisser tomber cette évaluation globale qui fait que quand on n'est pas fort en math et LV1 et tout juste bon en français, on est catalogué comme nul. Dans ce cas, on pourrait passer au niveau suivant en français, redoubler en math et passer au niveau suivant en LV1 avec un suivi particulier. Il faudrait ensuite définir un certain niveau à atteindre dans chaque matière en fin de collège ou de lycée pour pouvoir passer l'examen, par exemple.
Et je suis persuadée que, justement, on redoublerait peu les matières, puisqu'idéalement, il n'y en aurait pas beaucoup sur lesquelles concentrer ses efforts. Et surtout les élèves seraient moins catalogués.
Des systèmes de ce type existent aux États-Unis ou en Angleterre, et je crois aussi dans certains pays scandinaves. Je sais bien que ce n'est pas parfait là-bas, et que de gros inconvénients accompagnent les avantages gagnés par cette organisation. L'idée n'est pas de dire que c'est mieux ailleurs. Mon idée est juste une utopie d'école (j'ai aussi mes idéaux sur le rythme de travail des élèves et des profs, les locaux, l'évaluation, la vie scolaire...), et reste très personnelle. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Aujourd'hui départ à 8h, retour au plus tôt à 2h du mat'. Entre temps : cours, conseils, concert, anniversaire. Euh... vivement 20h30. J'ai comme l'impression que je vais vider toute ma tirelire en vestiaires pour mettre mes jolis documents à l'abri des gouttes de bière ou de sueur (hmmmm), et pour libérer mes épaules. Je sais pas vous, mais mon dos préfère avoir des courbatures d'avoir trop dansé plutôt que des crampes à cause du bouquin de Terminale ES trop lourd.

Lundi 30 : Alcaz, La vie va
Mardi 1er : Jace Everett, Bad things
Vendredi 4 : Ben Mazué, Obama


La première femme dans les urnes, j'étais pas là.
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